dimanche 26 août 2012

La valise de la rencontre


Quelques uns parmi vous connaissent peut-être mon sens profond de l’organisation...sans être non plus catastrophique, il m’arrive fréquemment d’oublier de prendre avec moi certaines choses pourtant essentielles...

Pour ce dernier mois à la découverte de Madagascar côté touristique, me voici donc parti avec Cécile (ma cousine) et Adélaïde (une amie coopérante) et ...ma grosse valise de 25 kgs. Le genre de contenant pas spécialement pratique pour la promenade, les randos ou encore les chemins de terre et les routes goudronnées pleines de trou (assez paradoxal d’être « plein de trous ») assez fréquents à Madagascar.

Le problème reste qu’étant à ce moment précis (début août) à Tuléar (sud-ouest du pays), il faudra dans tous les cas que ma valise atteigne la capitale Tananarive pour le 26 août, date à laquelle il me faut être à l’aéroport...

Le problème est donc le suivant (notez au passage mon esprit scientifique : exposé des inconnues, pour la mise en équation) :
Comment faire pour que ma valise parcourt 1000 kms (Tuléar – Tananarive) sans pour autant m’encombrer dans mes vacances ?
La réponse à cette question est venue par Iony, cousine de Docte, lui-même mari de Nathalie, elle-même coopérante à Tuléar que Adélaïde (mon amie) remplace (ah ! Là faut suivre !)...En effet, Iony remonte sur Tananarive, et peut donc embarquer ma valise que je récupérerai ainsi le jour venu...

Mes vacances se déroulent donc en toute tranquillité, m’étant débarrassé de celle-ci et ayant pris pour simple bagage un petit sac à dos...
Trois semaines ont passé et me voici arrivé à Tananarive pour le 24 août...il me faut maintenant aller récupérer ma valise dans cette grande ville, ayant pour toute aide : un petit plan de la maison de Iony, son numéro de téléphone, le quartier où elle habite et un téléphone qui marche très mal...
Me voici donc, en compagnie de ma cousine Cécile, à arpenter les rues de Tana à la recherche de ma valise...
Ayant pris soin de vaguement nous renseigner sur la localisation du quartier, nous déambulons donc dans les rues, faisant tout d’abord confiance à notre sens de l’orientation pour nous diriger dans la bonne direction...Mais au bout de quelques carrefours, celui-ci ne nous suffit plus et il nous faut donc demander notre chemin. A l’aide des quelques mots malgaches appris, nous demandons donc à une petite dizaine de personnes « Aiza i Ampefiloha ? » (Comprenez : « pardonnez nous de vous déranger dans votre travail, nous sommes à la recherche du quartier Ampefiloha, auriez-vous l’amabilité de nous en indiquer la direction ? »). Grâce à chacune de ces personnes, notre itinéraire se précise de carrefour en carrefour, les précisions de chacun et les indications des uns et des autres par geste, en malgache ou en français nous permettent de constater que nous approchons de notre but...
Arrivés dans la rue concernée, je sors le plan dont nous disposons et réfléchissons à l’emplacement de la maison de Iony...




 « C'EST ICI ! » 







Nous frappons à la maison que nous pensons...personne ne réponds, je crie à haute voix dans la rue « Iony ! Iony ! » pendant que toutes les personnes dans la rue se retournent vers moi se demandant que cherche ce vazaha ! Toujours pas de réponse...Je prends donc mon téléphone pour appeler, mais bien évidemment, mon micro ne fonctionnant pas, j’entends en vain la voix de Iony à l’autre bout du fil « Allo ? Allo ? »...Finalement, une dame apparaît à la fenêtre et me fait comprendre à travers des gestes qu’il n’existe pas de Iony dans cette maison...

Retour à la case départ avec notre plan qui ne nous apprend rien de plus. Finalement, nous croisons un jeune malgache qui parle Français...il accepte de téléphoner à Iony pour lui demander en malgache où est la maison...mon téléphone ne fonctionnant pas, il nous propose même d’utiliser le sien...  « Allo Iony ? Iony ve ianao ? Misy vazaha aty ! ... » (Vous êtes bien Iony ? Il y a des vazahas ici !). De fil en aiguille il nous désigne là où se trouve Iony qui nous attend sagement en voiture...et qui une fois ma valise récupérée nous propose de nous ramener directement sur notre lieu d’hébergement (en lui payant l’essence)...
Une bonne quinzaine de personnes m’aura aidé à transporter ma valise jusqu’à Tana puis la récupérer...Iony et son entourage, le jeune homme et son téléphone, toutes les personnes qui nous ont constitué notre itinéraire, ne demandant rien de plus que nous aider en malgache, français, avec des gestse, prenant le temps de nous orienter...
Et vous aurez beau dire sur mon organisation, mais si j’avais été organisé, jamais je ne les aurais rencontrées... !

Transports

Un de mes précédents articles vous racontait les trajets en 4x4...mais à vrai dire, j’ai utilisé à Madagascar un bon nombre de moyens de transports, dont voici quelques illustrations...



Le pousse-pousse...La culture malgache est un mélange d’Afrique et d’Asie : voici une partie des origines asiatiques. Certains auront du mal avec le fait d’être tiré par un homme, « Le pauvre ! »...Mais il s’agit tout simplement de son gagne-pain ! J’ai de plus été très surpris de constater qu’à la fin de ce trajet, le pousse-poussier (ou le pousse-pousseur, vous pouvez inventer le mot que vous voulez !) n’avait franchement pas l’air très fatigué...
La taille des pousse-pousses varie...ils sont très grands à Tuléar, beaucoup moins dans le reste de l’île.




Le train...Cécile, Adélaïde et moi-même avions très envie de prendre l’unique train de Madagascar encore en service : celui assurant la ligne Fianarantsoa-Manakara. Au programme, 17 arrêts, 12h de transport en passant au milieu de petits villages, de paysages splendides. Afin d’avoir un minimum de confort, nous avons pris la première classe...Un très bon souvenir !



La pirogue...Toujours dans un cadre touristique pour nous, afin de visiter le canal des pangalanes (à l’est de Madagascar), l’île de Nosy Ve (près de Tuléar), nous avons utilisé des pirogues de différents types. La pirogue reste pour les Malgaches l’outil principal pour aller à la pêche.


La vedette...Rien de très nouveau pour vous, vous connaissez sans doute ! C’est le moyen de transport que nous avons pris pour traverser la baie de Tuléar. Ici, pas de ponton...pour embarquer, nous avons donc dû prendre place à bord d’une charrette de zébu qui nous a emmenés à proximité de la vedette...sans nous mouiller les pieds !



Le taxi-brousse...je vous ai déjà narré mes premières péripéties en taxi-brousse il y a quelques mois de cela. Le taxi-brousse vous permet en tout cas d’être au cœur de Madagascar ! Suivant les chauffeurs, la route et le nombre de voyageurs, le trajet s’avère plus ou moins confortable ! Nous nous souviendrons probablement d’un certain Manakara-Antsirabe, trajet rythmé par les bruits et les odeurs peu agréables de la moitié des voyageurs régurgitant tout leur repas dans des sacs plastiques...Lors des arrêts, nous sommes généralement assaillis de petits vendeurs à la sauvette proposant cuisses de poulet, beignets et fruits divers...

L’avion...Le moyen qui me permettra d’ici peu de rentrer en France...Peu d’intérêt à la vidéo, hormis le paysage de Diégo si certains sont intéressés ! Vous pouvez apercevoir les marais salants, puis la petite île de Nosy Longo que j’avais en face de chez moi toute cette année...

Le taxi...Pas de photo intérieure, seulement extèrieure ! Les prix varient d’une ville à l’autre en fonction du fonctionnement adopté...A Diégo, une course coûte 1000 Ar, mais le chauffeur pourra prendre plusieurs passagers au fur et à mesure du trajet, les déposant chacun leur tour. Dans la plupart des villes, la course est autour de 3000 Ar (fonction de la distance également), mais vous aurez le taxi pour vous seul ! A Tana, les prix s’envolent jusqu’à 10000 Ar, pour parfois atteindre 40000 Ar si vous allez à l’aéroport...(si vous y allez, cela suppose que vous avez de l’argent...d’où le prix !). Bien entendu, il faut négocier...


Le taxi-moto...Même principe que le taxi...mais un peu moins cher ! (en tout cas à Diégo) Une course = 500 Ar.

La moto...Pas de photo intérieure ni extérieure, je n’ai pris la moto qu’une fois en tant que passager !







Pour le reste, bonne route...et à très vite !

jeudi 2 août 2012

Rolland


Probablement un des derniers portraits que je vous ferai cette année à Madagascar...

J'ai eu la chance de rencontrer Rolland lors de cette colonie à Antsirabe et de partager sa chambre : Rolland fait en effet partie de la Communauté du Chemin Neuf, ou est du moins en formation actuellement pour l'intégrer par la suite.

Rolland est la gentillesse même et j'ai vraiment été touché de son attention pour moi, m'encourageant vraiment ou me montrant la bonne manière lors des différents travaux communautaires à effectuer (pour m'occuper du riz, couper l'herbe au sécateur ou encore faire les courses au bazar). 
Lors de mon passage à Antsirabe, j'ai pu faire quelques progrès en malgache grâce à ses nombreux encouragements et ses signes de reconnaissances attestants de mes efforts. Progrès non pas fulgurants, mais qui me laissent penser que j'ai fait plus de progrès en un mois à Antsirabe qu'en neuf mois à Diégo...

Rolland a 24 ans, c'est-à-dire mon âge et ce fut un grand plaisir pour moi de pouvoir discuter avec lui en toute simplicité, sans voir les relations de professeur-élèves pourrir nos échanges comme cela fut parfois le cas à Diégo, d'entendre son rire si particulier résonner et ses petits tics de langage « punaise ! ».

Merci à toi Rolland de si bien accueillir l'étranger qui vient chez toi : grâce à toute cette énergie et ce soin que tu lui donnes, il ne se sent justement plus étranger...
Comme le dit quelqu'un que tu connais si bien : « Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. »Matthieu 25, 35-37

J'espère que lorsque tu seras toi aussi à l'étranger, tu auras cette chance d'être si bien accueilli et que tu te sentiras là-bas comme chez toi.

Colos


Une longue pause sur ce blog...Il est temps de rattraper le temps perdu, en vous expliquant notamment à quoi j'ai consacré mon mois de juillet.
Trois mois de vacances d'été...ça s'organise, ça se prépare ! Si j'ai passé le premier mois (juin) à Diégo, pour prendre le temps de profiter de mes amis et dire « veloma », j'ai souhaité passer le deuxième (juillet) à Antsirabe (Aparté pour un petit cours de langue : Ant = lieu, sira = sel, be = beaucoup : comprendre donc, « là où il y a beaucoup de sel ») pour m'occuper d'enfants et accompagner des jeunes...Je m'explique.
Depuis quelques années, la Communauté du Chemin Neuf, avec laquelle j'ai passé plusieurs moments en France (en foyer d'étudiants notamment) est implantée à Antsirabe et organise chaque année depuis maintenant quatre ans des colonies de vacances auprès des enfants des quartiers environnants (la phrase est un peu longue, j'ose espérer que vous l'avez comprise!).

En partenariat avec le lycée des Maristes de la Verpillère (près de Lyon), une quarantaine de jeunes Français et Malgaches de 16-17 ans se réunissent donc pendant deux semaines pour gérer ces colonies, le tout étant supervisé par quelques adultes encadrants, auxquels je me suis joint.

Cette année, ce sont donc 550 enfants qui ont eu la joie de participer à ces colos, animés par 20 jeunes Français et 30 jeunes Malgaches et une équipe d'encadrants de 10 adultes...
Mesurez donc toute l'ampleur du défi, qui fut relevé avec succès !
Au programme, des matinées scolaires pour faire des révisions en mathématiques, français, anglais, etc ainsi que des activités manuelles ; et des après-midis plus ludiques faits de jeux au grand air...Imaginez un épervier à 500 enfants...ça décoiffe !

Pour les enfants, c'est donc l'expérience de rencontrer des Français, de s'amuser, d'occuper leurs vacances...
Pour les animateurs Français, c'est l'expérience de rencontre d'un autre pays et de sa culture, d'être face à des enfants, d'expérimenter une nouvelle langue et de se confronter à ses propres capacités et limites...
Pour les animateurs Malgaches, c'est l’expérience de rencontres des quartiers pauvres, de rencontrer des Français et de leur apprendre quelques rudiments de langue et de se confronter également à leurs propres compétences et aux enfants.
Pour tous, c'est l'expérience de la vie en communauté avec les contraintes que cela implique.
Pour les encadrants, c'est l'expérience d'encadrement et d'accompagnement de ces jeunes, pour les aider le mieux possible à profiter de ce qui les entoure et à se découvrir.

Pour moi, ce fut l'occasion de témoigner de mon expérience de coopérant lors d'une soirée, d'accompagner plus individuellement quatre d'entre eux. Ce fut la joie de voir certains de ces jeunes avancer dans leur cheminement et la joie des animateurs et enfants se rencontrant. Ce fut la possibilité de vivre encore des instants à Madagascar en compagnie de Malgaches, de Français et d'enfants, bref, tout ce qui fait ma vie à présent. Ce fut la joie de créer de nouvelles amitiés malgaches, d'agir au sein d'une équipe d'encadrants bienveillante et soucieuse de chacun. Ce fut l'occasion d'acquérir une nouvelle expérience d'animateur-éducateur-accompagnateur et de transiter doucement vers la France...

mercredi 4 juillet 2012

Textes


Voici deux textes que j'aime beaucoup pour réfléchir sur ce qu'est le départ...

Un peu curieux me direz-vous : voici un texte sur la mort. Si j'avais lu ce texte tout d'abord dans le sens que l'auteur veut lui donner (mort = décès) et que je l'avais trouvé très beau, je n'ai pas pu m'empêcher de le relire ces temps-ci en ayant en tête le départ imminent auquel je me prépare.
La mort d'une aventure, d'un projet, d'une relation, tout simplement de quelque chose qui nous tenait à cœur et auquel il nous faut maintenant renoncer...
Triste de quitter les gens ici certes...mais heureux à l'idée de pouvoir encore vivre quelques moments à Madagascar, faits probablement de partages et de nouvelles rencontres, et à un peu plus longue échéance, heureux de voir se profiler à l'horizon les retrouvailles avec mon pays, ma famille et mes amis...
 
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin, et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : « Il est parti ! »
Parti vers où ? Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « Il est parti ! »
Il y en a d’autres qui le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux s’exclament avec joie : « Le voilà ! »
C’est ça la mort !

WILLIAM BLAKE


Un petit extrait du Petit Prince qui m'a fait réfléchir sur notre intérêt à vivre des instants et des relations dont on sait que l'on devra un jour ou l'autre les mettre de côté...

[Le renard dit :]
– Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais, si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé…
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
– S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
[...]
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :
– Ah ! dit le renard… Je pleurerai.
– C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
– Bien sûr, dit le renard.
– Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
– Bien sûr, dit le renard.
– Alors tu n’y gagnes rien !
– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Le Petit Prince, chapitre XXI, Antoine de Saint Exupéry.

Veloma


Ca y est. Le départ est là, tout proche. C’est le temps des « dernières fois » commencé il y a déjà quelques jours…
Dernier cours, dernière balade, dernier repas au foyer, dernier coucher de soleil, de nuit étoilée…Dernière fois où l’on voit ces visages, ces personnes que l’on a appris à découvrir et que l’on ne reverra probablement plus. Ces dernières fois où l’on ouvre grand les yeux pour être sûr de ne rien oublier, pour que le souvenir perdure le plus longtemps possible et que les visages, les paysages et les moments de partage nous donnent un élan capable de nous pousser le plus loin possible…
Il est venu le temps de partir. De dire au revoir. Des « au revoir » simples ou plus festifs, à la lueur d’une bougie ou serrés à 10 autour d’une table dans une pièce de 10m². Des « au revoir » au détour d’un chemin ou lors d’une discussion de 30 mn, des « au revoir » faits de chants toujours aussi magnifiques ou de larmes. Des « au revoir » propres à chacun faits de petits ou grands remerciements…à la façon malgache finalement à laquelle je suis maintenant habitué. 

Ghislaine, Céline, Marie-José, Micheline, Bienvenue,
Olivia, Françoise, Olive et Mireille.
Une partie de mes élèves chez les sœurs du Noviciat.
Un sens du service à toute épreuve, des remerciements à tout va et une gentillesse hors norme, les sœurs du Noviciat ont été pour moi une bouffée d'air lors des moments compliqués au foyer.
Je souhaitais passer leur dire "au revoir" l'espace d'1/2h : arrivé à 9h30, j'en suis reparti à 14h après avoir partagé une messe et un repas festif à leurs côtés !
Un cadeau, des chants...tout simplement magnifique ! Ce fut juste lorsqu'elles sortirent les guitares que je réalisais que mes cours n'avaient pas servi à grand chose...Ce fut l'occasion d'une belle rigolade avec l'assemblée !
Maman des trois filles, Beby, Ginau (un de mes
élèves au foyer), Mioura, moi, Hasina.
Des jeunes qui passent régulièrement au foyer.

  Beby, Hasina...Quelques cours de Français en soutien à droite à gauche, ce sont elles qui m'ont inculqué mes premières phrases en Malgache en début d'année...
Mioura, une petite fille pleine de vie, de rire et d'énergie ! Triste de me voir partir, Mioura m'a tout simplement offert...son nounours...
Les enfants se sont mis sur leur 31...décrassage
des pieds, beaux pantalons et tee-shirt :
la photo de départ est importante !



Les enfants du quartier...petits acteurs en herbe. Ceux qui ont mis un peu de vie au foyer ! Ça fait du bien d'avoir des fans ! Comment leur expliquer que je ne reviendrai pas avant longtemps et que non, il ne faut pas qu'ils m'envoient de texto, ça coûte trop cher...
Gâteau spécial Augustin lors du repas chez Zitanie






Même dans une petite pièce, les Malgaches savent recevoir et dire "au revoir"...
Un seul problème...quand l'apéro s'éternise (face à des sambosas de surcroit), il devient difficile d'honorer le reste du repas...

Devant le paysage du foyer...

Mais dire "au revoir", c'est dire également "au revoir" à tous ces lieux qui ont fait ma vie pendant une année...Nosy Longo (la petite île que vous voyez), le foyer, Diégo...
Il y aurait tant de photos à mettre, de personnes dont je ne vous ai pas parlé, de moments à raconter...
Mais tout comme la coopé, tout a une fin et il faut savoir s'arrêter...Veloma...