Quelques uns parmi vous connaissent peut-être mon sens
profond de l’organisation...sans être non plus catastrophique, il m’arrive
fréquemment d’oublier de prendre avec moi certaines choses pourtant
essentielles...
Pour ce dernier mois à la découverte de Madagascar côté
touristique, me voici donc parti avec Cécile (ma cousine) et Adélaïde (une amie
coopérante) et ...ma grosse valise de 25 kgs. Le genre de contenant pas
spécialement pratique pour la promenade, les randos ou encore les chemins de
terre et les routes goudronnées pleines de trou (assez paradoxal d’être
« plein de trous ») assez fréquents à Madagascar.
Le problème reste qu’étant à ce moment précis (début août) à
Tuléar (sud-ouest du pays), il faudra dans tous les cas que ma valise atteigne
la capitale Tananarive pour le 26 août, date à laquelle il me faut être à
l’aéroport...
Le problème est donc le suivant (notez au passage mon esprit
scientifique : exposé des inconnues, pour la mise en équation) :
Comment faire pour que ma valise parcourt 1000 kms (Tuléar –
Tananarive) sans pour autant m’encombrer dans mes vacances ?
La réponse à cette question est venue par Iony, cousine de
Docte, lui-même mari de Nathalie, elle-même coopérante à Tuléar que Adélaïde
(mon amie) remplace (ah ! Là faut suivre !)...En effet, Iony remonte
sur Tananarive, et peut donc embarquer ma valise que je récupérerai ainsi le
jour venu...
Mes vacances se déroulent donc en toute tranquillité,
m’étant débarrassé de celle-ci et ayant pris pour simple bagage un petit sac à
dos...
Trois semaines ont passé et me voici arrivé à Tananarive
pour le 24 août...il me faut maintenant aller récupérer ma valise dans cette
grande ville, ayant pour toute aide : un petit plan de la maison de Iony,
son numéro de téléphone, le quartier où elle habite et un téléphone qui marche
très mal...
Me voici donc, en compagnie de ma cousine Cécile, à arpenter les rues de Tana à la recherche de ma valise...
Me voici donc, en compagnie de ma cousine Cécile, à arpenter les rues de Tana à la recherche de ma valise...
Ayant pris soin de vaguement nous renseigner sur la
localisation du quartier, nous déambulons donc dans les rues, faisant tout
d’abord confiance à notre sens de l’orientation pour nous diriger dans la bonne
direction...Mais au bout de quelques carrefours, celui-ci ne nous suffit plus
et il nous faut donc demander notre chemin. A l’aide des quelques mots
malgaches appris, nous demandons donc à une petite dizaine de personnes
« Aiza i Ampefiloha ? » (Comprenez : « pardonnez nous
de vous déranger dans votre travail, nous sommes à la recherche du quartier
Ampefiloha, auriez-vous l’amabilité de nous en indiquer la
direction ? »). Grâce à chacune de ces personnes, notre itinéraire se
précise de carrefour en carrefour, les précisions de chacun et les indications
des uns et des autres par geste, en malgache ou en français nous permettent de
constater que nous approchons de notre but...
Arrivés dans la rue concernée, je sors le plan dont nous
disposons et réfléchissons à l’emplacement de la maison de Iony...
« C'EST ICI ! »
Nous frappons à la maison que nous pensons...personne ne
réponds, je crie à haute voix dans la rue « Iony ! Iony ! »
pendant que toutes les personnes dans la rue se retournent vers moi se
demandant que cherche ce vazaha ! Toujours pas de réponse...Je prends donc
mon téléphone pour appeler, mais bien évidemment, mon micro ne fonctionnant
pas, j’entends en vain la voix de Iony à l’autre bout du fil « Allo ?
Allo ? »...Finalement, une dame apparaît à la fenêtre et me fait
comprendre à travers des gestes qu’il n’existe pas de Iony dans cette maison...
Retour à la case départ avec notre plan qui ne nous apprend
rien de plus. Finalement, nous croisons un jeune malgache qui parle
Français...il accepte de téléphoner à Iony pour lui demander en malgache où est
la maison...mon téléphone ne fonctionnant pas, il nous propose même d’utiliser
le sien... « Allo Iony ? Iony ve ianao ? Misy vazaha
aty ! ... » (Vous êtes bien Iony ? Il y a des vazahas
ici !). De fil en aiguille il nous désigne là où se trouve Iony qui nous
attend sagement en voiture...et qui une fois ma valise récupérée nous propose
de nous ramener directement sur notre lieu d’hébergement (en lui payant
l’essence)...
Une bonne quinzaine de personnes m’aura aidé à transporter
ma valise jusqu’à Tana puis la récupérer...Iony et son entourage, le jeune
homme et son téléphone, toutes les personnes qui nous ont constitué notre
itinéraire, ne demandant rien de plus que nous aider en malgache, français,
avec des gestse, prenant le temps de nous orienter...
Et vous aurez beau dire sur mon organisation, mais si
j’avais été organisé, jamais je ne les aurais rencontrées... !
Quand on arrive dans des lieux inconnus,nous sommes toujours perdus. Mais heureusement il y a des gens qui sont prêts à nous guider.
RépondreSupprimerContent que vous ayez atteint votre but! Pour les malgaches, les vazaha seront toujours le bienvenue!
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